Introduction
Au Sri Lanka, la prédication bouddhiste envahit l’air tout au long de la journée dans les salles de prédication, les cérémonies publiques, à la télévision et même à la radio dans les taxis. Depuis deux mille ans, la prédication a formé non seulement les fidèles du bouddhisme, mais aussi la culture du Sri Lanka. La présentation qui suit est une description de la pratique de la prédication dans le bouddhisme, ainsi que certaines des comparaisons et des contrastes avec la pratique chrétienne, et des leçons que l’église pourrait tirer de l’approche homilétique de nos voisins bouddhistes.
La prédication dans le bouddhisme
Le bouddhisme Theravada se réfère à la prédication comme moyen de transmission du dharma (dharma-desana), une pratique ayant une énorme signification spirituelle et morale pour le bouddhiste. Au tout début de son ministère, Bouddha a jugé qu’il était important de partager sa connaissance éclairée avec les autres. Il a ensuite parcouru, à pieds, plus de cent cinquante mille de Buddhagaya à Bénarès pour prêcher son dharma. Sa vie durant, Bouddha a voyagé au Kosala et au Magadha en prêchant la doctrine. Ainsi commença une histoire ininterrompue de la tradition de la prédication bouddhiste (bana) qui a duré plus de deux mille ans. Les textes bouddhistes indiquent que Bouddha a déployé ses premiers disciples dans diverses directions comme messagers de la «vérité» pour prêcher et enseigner le message qu’il avait découvert, pour le bien-être et le bonheur de tous les êtres.
Objet
Le fondement de la doctrine bouddhiste est le Triple Joyau: Bouddha (illuminé), Dharma (enseignement du Bouddha) et Sangha (l’assemblée des moines). Dans la prédication religieuse bouddhiste, les Sangha transmettent cette connaissance aux laïcs. Les bouddhistes utilisent la prédication pour l’instruction publique, et comme un instrument d’éducation qui focalise l’auditeur sur les aspects religieux et moraux de la vie.
L’écoute de la prédication bouddhiste est considérée comme un acte de mérite (punyakarma), en même temps qu’elle est un rappel constant aux laïcs de vivre une vie morale et éthique. De cette façon, les laïcs considèrent l’écoute de la prédication comme matériellement et spirituellement enrichissante et bénéfique pour le présent et l’avenir, tant dans ce monde que dans l’au-delà. C’est aussi une méthode pour préserver les liens sociaux entre les laïcs et les moines, avec des récompenses matérielles et spirituelles futures pour les deux parties. La prédication bouddhiste commence en chantant les cinq préceptes comme une autre leçon dans la vie vertueuse. La prédication inspire les laïcs à éviter le mauvais karma dans la vie, et à s’engager dans le bon karma pour gagner une vie meilleure dans l’avenir. Les concepts fondamentaux de l’éthique, de la morale et des valeurs sociales bouddhistes sont réimposés par la prédication, pour aider les auditeurs à atteindre le contentement et le bonheur. L’écoute de la prédication a un mérite qui prend une valeur salvifique dans le bouddhisme avec des avantages à la fois pour les laïcs qui entendent et pour les sangha qui prêchent.
Invitation
Le respect d’un Bouddha est indispensable dans le bouddhisme. En tant que deuxième personne du Triple Gem, la sangha est également respectée et même vénérée. La prédication fait partie des obligations paroissiales des moines bouddhistes, mais les moines bouddhistes ne prêchent pas sans une invitation formelle, offerte en public ou en privé. Lorsqu’il est possible qu’un grand nombre de personnes assistent à un événement, un moine bouddhiste éduqué et bien connu peut être invité pour l’occasion, avec une annonce faite au moyen d’une publicité imprimée.
Les laïcs bouddhistes écoutent les sermons des moines avec beaucoup d’enthousiasme et de respect pour le dharma et la sangha. La sangha est appelée punnakketa (domaine de mérite) où l’on peut semer des graines de mérite et réaliser de bonnes récoltes dans les futures renaissances. Les dévots invitent les moines à prêcher lorsqu’ils célèbrent diverses occasions personnelles telles que des événements du cycle de vie (à l’exception des mariages). Les personnes fortunées peuvent organiser des prédications pour célébrer les anniversaires chez elles et inviter des amis, des parents et des voisins à partager les bienfaits de cet acte méritoire. Il est intéressant de noter que la prédication bouddhiste est utilisée aussi bien dans les moments de joie que dans les moments de deuil.
Les cérémonies de prédication bouddhiste ont été utilisées à d’autres fins. Les personnes politiquement motivées profitent de ces occasions pour attirer un public bouddhiste à leur profit. La prédication du dharma est offerte comme un instrument de bénédiction au début d’une entreprise publique. Les moines politiquement engagés peuvent profiter de l’occasion pour insérer leurs opinions politiques personnelles dans la prédication. Les cérémonies de prédication ont également été utilisées pour donner des bénédictions aux équipes nationales de cricket et aux soldats qui participent à la guerre civile.
Dans le bouddhisme Theravada, la prédication populaire a été au centre de la diffusion des principes de base ainsi que des enseignements philosophiques du Bouddha. Ce faisant, des récits, des anecdotes, des paraboles et des exemples ont été utilisés pour communiquer les connaissances et les pratiques religieuses qui sont pertinentes pour les fidèles. En particulier, la connaissance du Dharma par la prédication et d’autres formes d’enseignement est ce que les moines donnent directement aux laïcs en échange de l’entretien matériel qu’ils reçoivent des laïcs. Les trois qualités qui ennoblissent le bouddhisme sont dana (don), sila (vertu) et bhavana (méditation). Le dharma, qui est l’enseignement du Bouddha, est la forme la plus méritoire de don. Par conséquent, le don du dharma surpasse tous les autres dons, car la connaissance est transformatrice. Elle a le potentiel de changer le regard sur la vie du dévot.
La prédication du dharma est le meilleur cadeau (dana) que l’on donne aux autres. Elle l’emporte sur tout don matériel que les laïcs peuvent offrir à la sangha. Habituellement, les moines prêchent le dharma. Bien que quelques prédicateurs laïcs apparaissent aujourd’hui dans les médias, les gens préfèrent encore généralement les moines. De plus, la prédication fait partie des dix devoirs méritoires du bouddhisme. L’écoute des sermons est un autre de ces dix devoirs. Par conséquent, la prédication du dharma et l’écoute des sermons constituent des facteurs importants de la fidélité dans le bouddhisme.
Espace sacré et posture de l’auditeur
La sainteté de l’environnement tient une place importante dans la prédication bouddhiste. Les fidèles assistent aux sermons à un moment donné après avoir terminé leur culte dans les locaux du temple. La prédication de Bana joue habituellement le rôle central dans le culte pendant les vacances lunaires (poya). Le moine vêtu de safran, serein, calme et posé, est assis bien en vue dans la salle de prédication sur une plate-forme surélevée. Un tissu blanc recouvre sa chaise. Il apparaît comme un petit Bouddha, transcendant les problèmes et les peines humaines. Celui qui a offert l’invitation au moine à prêcher est assis sous la scène où il répète le chant des Triples Joyaux et les cinq préceptes après le moine pour que le public le suive. Le fait de parler dans la salle de prédication est découragé afin que le dévot puisse être amené dans une atmosphère paisible et spirituelle.
La disposition des sièges dans une salle de sermon bouddhiste contraste fortement avec celle des églises chrétiennes. Quand les gens se rassemblent dans la salle pour écouter la prédication, ils sont tous assis par terre, se touchant presque les uns les autres. Ils entrent dans la salle avec respect. Les hommes et les femmes sont assis séparément de part et d’autre de la pièce. Ils prennent leurs places sur le sol en signe de respect pour le moine qui délivre le dharma. La caste et les distinctions sociales ne sont pas présentes dans la prédication à l’endroit de tous. Même le président, le premier ministre ou tout autre dignitaire siège sur le parquet pour écouter la prédication. Même un non-bouddhiste peut y assister tant qu’il demeure respectueux.
Comme la prédication bouddhiste est une occasion solennelle et sacrée, les fidèles viennent en tenue blanche. Au Sri Lanka, le blanc indique la pureté et est utilisé lors d’occasions propices et sacrées. Les hommes et les femmes s’habillent avec pudeur et simplicité.
Les femmes portent des vêtements appropriés selon la tradition, de longues jupes qui leur permettent de s’asseoir avec pudeur ou dignité. Par révérence tout le monde enlève ses chaussures.
Style et prestation lors des sermons
Le Bouddha a utilisé plusieurs méthodes dans sa prédication. Il communiquait avec un style captivant, utilisant souvent des exemples, des paraboles, des anecdotes, des comparaisons et des questions pour attirer le public. La plupart des contes qu’il a utilisés se trouvent dans les histoires de Jataka, qui tiennent une place de choix dans le bouddhisme. Les Jatakas se composent de cinq cent cinquante histoires sur les précédentes incarnations du Bouddha sous forme humaine et animale qui ont été utilisées par des générations de moines plus tard dans leur prédication.
Les moines utilisent également divers dispositifs pour maintenir l’attention du public. L’un des plus courants est le chant de Sadu par la congrégation chaque fois que le prédicateur prononce le nom de Bouddha dans le sermon. Le prédicateur a la liberté d’élaborer des stratégies, de choisir, d’appliquer et d’innover les enseignements du Bouddha en fonction de son public. Le dharma prêché à ceux qui n’ont pas d’éducation est plein d’histoires et divertissant. Cependant, la prédication à une foule instruite est souvent profonde et philosophique, mais avec de nombreuses anecdotes pour en élucider le contenu. De cette manière, l’auditoire reste intéressé tout au long du sermon et ne s’endort pas.
Le sermon moyen dure environ une heure. Cependant, il peut être plus court selon l’occasion et le contexte. Le moine a la responsabilité de maintenir l’assemblée éveillée pendant cette période. Bien que la prédication bouddhiste soit une occasion solennelle lors de laquelle l’on accorde une attention soutenue à l’enseignement du dharma, elle incarne aussi une composante de divertissement. Afin que le public reste attentif, le prédicateur peut avoir recours au rôle d’animateur. Les moines contemporains ont innové plusieurs méthodes pour rendre leurs sermons populaires. Par exemple, les chants interposés et chantés à un rythme pieux dans la composante prose du sermon. Au début du XXe siècle, les moines ont introduit un style de prédication appelé kavi bana (sermon poétique). Quelques prédicateurs populaires comme Panadure Ariyadhamma et Gangodavila Soma sont devenus très célèbres grâce à cette méthode.
Suivant une tradition bouddhiste, les moines font prononcer les déclarations d’admonestation de la congrégation dans le sermon. Ce chant répétitif diffère de la pratique de certains prédicateurs chrétiens qui demandent à la congrégation de répéter simplement une phrase, quel qu’en soit le lien avec le thème du sermon.
Le sujet est souvent centré sur la prédication du Bouddha aux bodhisattvas, aux deva, aux Arhats et aux pratiquants. Les moines prononcent généralement des sermons en restant assis et souvent immobiles. Ils parlent souvent lentement et sereinement. Ils posent souvent des questions ouvertes qui encouragent la prise en compte des valeurs enseignées dans le sermon.
Les prédicateurs bouddhistes citent souvent des versets pali des textes canoniques bouddhistes (suttas), dont le Dhammapada, qui est un livre populaire pour les prédicateurs bouddhistes. Les prédicateurs utilisent souvent des passages choisis des Écrits saints bouddhistes pour fournir la structure de base du sermon avec des histoires pour appuyer leurs arguments. Comme thèmes de prédication, les prédicateurs bouddhistes choisissent des thèmes liés à la vie courante, comme la colère, la jalousie, le vol, le mensonge et l’inconduite sexuelle.
La prédication bouddhiste a un format traditionnel. Bien ancré dans les textes de Pali, le moine traduit les idées de la philosophie en formules simples. Il récite de façon rythmique une strophe pali selon le thème du discours. Les prédicateurs bouddhistes affirment et soulignent souvent leur dépendance à l’égard des textes pali pour leur inspiration. Les moines et les moniales montrent leur connaissance de la langue pali avec des citations directes du texte en pali qui rendent les sermons authentiques et attrayants pour le public. Le moine explique ensuite la signification de la strophe dans la langue nationale, le cinghalais, et l’illustre avec charme par une histoire de Jataka magistralement appropriée et d’autres anecdotes. Ces histoires et anecdotes comportent ensuite une application morale et éthique. Enfin, le prédicateur résumera l’ensemble du sermon, en le reliant habilement au thème central.
Les Ecrits saints des bouddhistes sont vastes et vivants est vaste et vivante. Par conséquent, on y trouve d’innombrables exemples et enseignements. Les moines érudits peuvent apporter des exemples de ces sources pour éclairer l’auditoire. Les prédicateurs utilisent des sermons éloquents avec les exposés clairs, simples et analytiques des enseignements de Bouddha qui captiveront et éduqueront les jeunes esprits. Des aptitudes remarquables à la communication, des personnalités agréables et une connaissance courante de la langue vernaculaire aident également les moines à enrichir leur prédication.
A la fin du sermon se trouve la bénédiction. Dans la prédication bana, les moines transfèrent le mérite aux dieux, aux dévas, aux esprits et aux parents morts en récitant deux strophes couramment utilisées à la fin du sermon. Ils transfèrent le mérite à des parents décédés parce que les bouddhistes croient que ces êtres chers défunts anticipent le mérite parce qu’ils sont incapables, dans leur condition, de créer du mérite en accomplissant de bonnes actions. A la fin de son discours, le moine bénira le public en chantant le verset pali suivant: “Que tous vos espoirs et vos vœux voeux soient rapidement exaucés! Que vos aspirations se réalisent pleinement! Comme la lune, le jour, de pleine lune.” Finalement, le moine donne une bénédiction, disant que tous atteindraient le nirvana au temps du prochain Bouddha nommé Maitriya.
Utilisation de la technologie
Traditionnellement, les moines s’entraînent pendant de nombreuses années à prêcher pour propager la parole de Bouddha, condensant habilement le discours en une heure de prédication continue avec un flux éloquent de pensées et de paroles. Plus récemment, des prédicateurs populaires, hommes et femmes, ont utilisé la technologie pour diffuser leurs messages. Certains de ces moines populaires utilisent largement les médias télévisuels avec des capacités de communication exceptionnelles. Certains moines utilisent leurs talents oratoires pour attirer le public des jeunes. La prédication populaire du dharma est disponible en cassettes audio, vidéos, CD, VCD, DVD et autres sources Internet. Il est maintenant assez courant d’entendre des prédications bouddhistes sur les radios dans les espaces publics et les taxis.
Comparaison avec la prédication chrétienne
Bien qu’elles partagent de nombreuses similitudes, la prédication bouddhiste présente aussi des contrastes évidents avec la prédication chrétienne. Comme dans le bouddhisme, le sermon chrétien se déroule dans un contexte d’adoration. Dans le christianisme, le sermon est une adresse ou un discours prononcé devant une assemblée de chrétiens, contenant une instruction théologique ou morale. Le sermon a été une partie importante des services chrétiens depuis les premiers jours de cette foi, et il demeure d’autant important dans le catholicisme romain et le protestantisme. Le but de beaucoup de cultes protestants, comme conditionné par ces croyances, est de réveiller la congrégation à une foi plus profonde. Pourtant, en ce qui concerne le cadre, le style et la présentation, le sermon chrétien présente des différences significatives qui créent des défis au sein de la culture bouddhiste.
Par exemple, l’environnement de la prédication bouddhiste est plus respectueux que dans les églises chrétiennes, offrant une aura de sainteté. L’Église et la salle de prédication bouddhiste (Dharma-sala) diffèrent non seulement dans la disposition des sièges, mais surtout dans l’approche du sacré. Les bouddhistes notent souvent l’attitude familière dont font preuve de nombreux chrétiens lorsqu’ils pratiquent le culte. Beaucoup d’églises modernes ressemblent à des théâtres ou des salles d’audience dans leur conception, avec peu de respect pour le saint. Une telle approche est étrangère à la culture bouddhiste. Le code vestimentaire des chrétiens lorsqu’ils vont à l’église est en contraste total avec la simplicité de la tradition culturelle Sri lankaise. Dans les communautés chrétiennes, les vêtements sont souvent à la mode ou très décontractés. Les deux semblent indiquer un mépris pour la sainteté et le respect que l’on trouve dans la culture bouddhiste.
La prédication bouddhiste démontre une connaissance profonde des textes bouddhistes. Les citations des textes de Pali apportent une autorité et un respect supplémentaires. En comparaison, le prédicateur chrétien moyen au Sri Lanka ne sait pas comment citer les langues originales de la Bible. Ils citent souvent des écrits anglais comme si l’anglais était la langue d’origine du christianisme. Les références à l’anglais dans un sermon donnent l’impression d’une religion «étrangère» ainsi que la nature vantarde du prédicateur parce que L’anglais est la langue de l’élite.
Dans la prédication bouddhiste, la réponse de la congrégation, comme le chant de Sadu, ou la répétition des strophes prononcées par le moine, garde les auditeurs attentifs. Dans les sermons bouddhistes, le prédicateur accorde le plus grand respect à la personne de Bouddha. Il suit toute référence à Bouddha avec l’utilisation des meilleures distinctions honorifiques pour montrer leur vénération et leur admiration. La prédication chrétienne est généralement un monologue. Une personne peut écouter un sermon chrétien sans aucune participation active, mentale ou spirituelle. Bien que les chrétiens disent que leur culte est congrégationaliste, ils ont souvent très peu de composantes communautaires au service, surtout dans les ” nouvelles ” églises. Souvent, les congrégations ne se réunissent pas pour la prière ou la lecture à l’unisson des Écritures. Le dirigeant de la louange dirige tout depuis la scène. La pratique courante de réciter le Notre Père, les Dix Commandements et le Credo de Nicée a été abandonnée, laissant un vide. En revanche, la prédication bouddhiste est pleine de participation du début à la fin.
La prédication bouddhiste se déroule dans un cadre ritualisé ; il y a donc beaucoup de respect pour le sermon et le prédicateur. En revanche, les prédicateurs chrétiens, qui sont influencés par un style de prédication occidental, n’utilisent pas les termes honorifiques lorsqu’ils se réfèrent à Dieu ou au Christ, réduisant ainsi la personne du Christ à une personne ordinaire non digne de culte. D’un point de vue bouddhiste, le manque de respect sape les affirmations protestantes selon lesquelles le sermon est le centre de leur culte, les Écritures sont saintes et font autorité, et le Christ est avant tout dans la création donc digne d’adoration.
Conclusion
Le Bouddhisme et le Christianisme ont des différences fondamentales. Le Bouddhisme est une religion sans relation avec Dieu Créateur et les prédicateurs fondent leurs sermons sur la loi impersonnelle du karma axéesur la vie et l’au-delà. Le culte chrétien dirige les fidèles vers une puissance beaucoup plus élevée que tout ce que les bouddhistes peuvent imaginer. Cependant, l’Église chrétienne peut encore apprendre de la prédication bouddhiste. Les chrétiens devraient apprendre des bouddhistes à offrir le respect et l’honneur dus à Dieu et à Jésus Christ dans leur prédication. Le Christ est tellement plus qu’un être ordinaire.
De même, le fait de traiter un dieu sans le plus grand respect que l’on puisse trouver dans la langue et la culture le ramène au niveau d’un de leurs dieux qui dépendent du mérite des humains pour leur bien-être. Un être qui ne reçoit pas le respect dans une culture particulière ne mérite pas le culte. Il est donc essentiel que les prédicateurs chrétiens accordent un respect approprié à leur milieu culturel. En outre, l’environnement de la prédication, y compris le comportement de la congrégation, du prédicateur et du lieu, devrait transmettre aux bouddhistes qu’ils adorent un Dieu inférieur à leur Bouddha en négligeant les pratiques de la culture où la sainteté religieuse reçoit le plus grand hommage.